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CNT: Malick DIAW poussé vers le perchoir ?

Divisés et soupçonneux les uns contre les autres, des acteurs politiques préfèrent voir le bras droit du Colonel Assimi GOÏTA prendre la tête du futur organe législatif de la Transition.

 

Le Conseil national de la Transition est le seul organe en attente de formation. Sa mise en place officiellement suscite beaucoup de polémique, du moins publiquement. Mais discrètement, il n’en est rien, nous confessent plusieurs sources. La preuve, selon les mêmes sources, les bureaux du Colonel Malick DIAW et le domicile du vice-président, Colonel Assimi GOÏTA ne désemplissent plus.
Des centaines de responsables politiques et associatifs y défilent, nuitamment, pour assurer, d’ores et déjà, aux hôtes, leur disponibilité à soutenir la candidature éventuelle du 1er vice-président du CNSP à diriger le CNT. Ils estiment qu’il est établi que les militaires font partie intégrante de la Nation malienne et peuvent piloter des projets de réformes non partisanes pouvant aider à refonder l’État malien.
« Bien entouré par des politiques, le Colonel Malick DIAW peut aider à relever les défis du travail législatif requis pour cette Transition de 18 mois », confie l’un de ces cadres politiques, qui jouit d’une expérience parlementaire avérée. Et un autre d’ajouter qu’avec un politique à la tête du CNT, les fréquentes frondes qu’essuyait l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Issiaka SIDIBE (RPM) pourraient signer leur retour. Ce qui peut paralyser ou ralentir le rythme du travail parlementaire. « N’oublions pas non plus que Moussa TIMBINE (RPM) a aussi été contesté au perchoir de la récente législature écourtée », a relevé un ancien député candidat à un siège au sein du CNT.
A l’image des responsables politiques, le président Younouss Hamèye DICKO est aussi d’avis que les politiques doivent s’écarter de la gestion de la transition. Il soutient que ceux qui ont mené le coup d’État dirigent la transition avant d’avertir la classe politique sur les conséquences de l’échec de cette transition.
Parce que, soutient-il, le coup qui est porté à la démocratie malienne incombe en grande partie aux politiques. Et, il comprend mal, en 30 ans, que le pays ait connu trois coups d’État. Par ailleurs, il a déploré l’incohérence des partis politiques quant à la formation du CNT. Certains disent publiquement qu’ils sont contre l’approche et aller déposer leur dossier de candidature, a-t-il dénoncé. Également, lors de la rencontre entre des membres du gouvernement et la classe politique le jeudi dernier, les partis politiques ont étalé leur division sur la formation du CNT.
De tels soutiens ne cessent de se multiplier, avant même l’installation du CNT au point que les observateurs parient que le fauteuil de président du CNT connait déjà son occupant.

Par Sikou BAH

Source : INFO-MATIN

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